L’eroe dei due mondi
di Maurice Mauviel
Le 29 décembre 2015 j’écrivais les lignes qui suivent , notre ami Gianluigi qui a écrit des textes originaux et savants sur Giuseppe Garibaldi et sa famille nous a quittés le 9 février 2022 . Pour tous eux qui l’ont connu et aimé c’est une très grande perte. J’ai eu la chance de passer de longues journées avec lui tant à Nice qu’à Turin et Chiavari. Chiavari où il m’a emmené, enthousiaste, sur les collines où ont vécu les ancêtres du Héros des deux Mondes. Ses travaux érudits ne sont guère connus dans la ville natale de Giuseppe Garibaldi. Il nous a quittés sans que son étude : « Due donne sfortunate sullo sfondo del’epopea garibaldina » soit traduite en langue française , en conséquence la plupart des Niçois ne connaissent pas cette savante étude qui comporte une illustration rare.
Notre ami commun ,Carlo AM Burdet, lui a rendu un vibrant hommage dans le Bollettino N° 22 de « l’Associazione di Storia e Arte Canavesa » ( Ivrea, 2022).
J’écrivais en décembre 2015 :
« A l’aube de l’année nouvelle, je fais le vœu que les travaux rigoureux et novateurs de Gianluigi Alzona sur Giuseppe Garibaldi et Nice puissent être accessibles en langue française, je pense en particulier à celui qu’il a consacré à deux Niçoises oubliées, Battistina Raveu et sa fille Anita, celle-ci est morte à 16 ans à Caprera et sa mère à Nice, en 1906 dans la plus grande obscurité. Gianluigi Alzona est l’auteur de « Gli antenati liguri di Giuseppe Garibaldi » (Torino, Genesi Editrice, 2006 et 2007) et son article sur Garibaldi», paru dans l’ouvrage collectif : »Garibaldi orizzonti mediterranei « ( Paolo Sorba editore, 2009.)
Je suis heureux d’avoir suggéré à Gianluigi de nous faire connaître les deux infortunées niçoises, Battistina et sa fille Anita. Mon attention avait été attirée par les erreurs et omissions les concernant lorsque j’écrivais « L’ultime séjour de Giuseppe Garibaldi à Nice : 18-20 novembre 1859 », paru dans la Rassegna per la Storia del Risorgimento Italiano (Anno XCVI- Fascicolo IV, Octobre décembre 2009.) Je relevais par exemple que, lorsque naquit à Caprera, le 5 mai 1859, Anna Maria Imeni, dite Anita, la fille de Giuseppe Garibaldi et de Battistina Raveu, son père ne se trouvait pas dans le Comasco (région de Côme) comme les historiens l’ont écrit, mais à Casale Montferrato. Dans la version en langue française parue sur le site www.mauricemauviel.eu j’ai rectifié deux erreurs.
Gianluigi nous a donné une minutieuse et rigoureuse étude illustrée par une iconographie très riche sur la ville de Nice et son environnement à l’époque du Général Garibaldi, du colonel Deideri son ami intime et, plus tard, celle de la modeste ménagère Battistina morte Place Défly le 17 novembre 1906, celle qui fut pendant de nombreuses années la servante dévouée (et la maîtresse) du Héros des deux Mondes.) Née à Nice en 1830 elle accompagna Garibaldi à Caprera dès décembre 1855. Gianluigi Alzona reproduit de nombreuses pièces d’archives notamment les Actes de baptême et de décès des deux femmes. Les lecteurs niçois de ce petit livre (et les autres) y apprendront beaucoup.
Les efforts qui ont été déployés jusqu’à ce jour pour trouver un éditeur à Nice n’ont pas été couronnés de succès. Souhaitons qu’il soit traduit et édité en 2016 dans la ville des deux infortunées.
