Ajaccio

di Storia Mundi

Le 21 avril 1492, les Génois ressuscitent Ajaccio.
Bien que l’antique Adjacium ait été relativement prospère, la cité disparut presque entièrement durant la période troublée que fut le haut Moyen-âge, une époque que nos voisins d’outre-Manche ne désignent pas autrement que par l’expression imagée de Dark Ages, les Âges sombres.
De l’antique cité, rien ne subsistait ou presque – une forteresse et une église mises à part – quand les Génois décidèrent de rebâtir la ville d’Ajaccio à la fin du XVème siècle. Après avoir hésité, brièvement, entre différents emplacements, les Continentaux choisirent la pointe de la Lechia pour y édifier la nouvelle cité.
Plusieurs remarques à propos de cette renaissance :
Les premiers habitants de la ville reconstruite étaient presque tous Génois. Ajaccio ne s’ouvrit aux Corses que plus tard.
Ces Génois étaient aux service de l’Office de Saint Georges, une banque privée qui gérait l’île depuis 1453 avec la bénédiction de la République de Gênes. Un partenariat public – privé si l’on veut.
En ces temps reculés, c’est Calvi qui occupait le premier rang parmi les villes insulaires. Calvi, quelle idée saugrenue… (l’auteur de ces lignes – bien que né à Ajaccio – est évidemment impartial).
Enfin, et cela ne peut être un hasard : Ajaccio fut refondée entre le moment où les Rois catholiques achevèrent la Reconquista par la prise de Grenade (le 2 janvier 1492) et celui où un certain Colomb Christophe, navigateur de son état, confondit une île des Caraïbes avec les Indes (le 12 octobre 1492). Le nigaud.
Comment ne pas y voir un signe ?
Ci-dessous : ce dessin malhabile a été réalisé par un Génois au début du XVIème siècle. Il représente Ajaccio. On distingue notamment le château génois, une partie de la rue Bonaparte actuelle et l’enceinte qui ceinturait la cité Mais pas l’Atrium, qui n’est pas représenté ici. Avec de tel talent cartographique, on s’étonne que les Génois aient pu tenir l’île si longtemps… Quoi qu’il en soit, cette émouvante esquisse se trouve aujourd’hui à l’Archivio di Stato de Gênes, Banco di San Giorgio, Primi Cancellieri di San Giorgio, liasse 17.

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